Comment surmonter un échec?

La jeune fille que vous courtisez depuis plusieurs semaines n’a pas accepté d’aller prendre un verre avec vous, vous n’avez pas obtenu la promotion tant attendue, le protocole de guérison que vous aviez mis en place et que vous avez scrupuleusement suivi n’a pas fonctionné.

Dans ce genre de situation, vous avez déjà commencé a établir un plan bien précis de ce que vous alliez réaliser après cette étape. Une vie à deux, une nouvelle carrière dans le marketing, une nouvelle vie en santé.

Mais finalement rien ne se passe comme prévu. C’est l’échec! Et cela vient anéantir, non seulement, l’action menée, mais aussi, tous les projets futurs que vous aviez commencé à imaginé dans votre tête. Vous êtes triste, déçu, en colère, vous avez envie de tout abandonné!

Que ce soit dans la vie professionnelle, sentimentale, pour des projets personnels sur un plan financier, de santé ou dans tout autre domaine; quand nous avons des objectifs, il nous arrive -souvent – d’essuyer des échecs. Cela paraît inévitable au cours d’une vie, à part pour les personnes qui n’entreprennes jamais rien !

Ces échecs jalonnent notre vie. Et je ne suis pas là pour vous dire que c’est une bonne chose, qui nous fait du bien. Mais les échecs sont là et je souhaiterai vous proposer une méthode pour les surmonter.

Cette méthode pour surmonter l’échec se déroule en 4 phases.

Il va s’agir de :

  • faire face à l’échec,
  • accepter l’échec,
  • tirer les leçons de l’échec,
  • grandir de l’échec.

Faire face à l’échec

Quand l’échec survient vous êtes traversé par un flot d’émotions. Et , incontestablement, vous allez devoir passer par toutes les phases de deuil du projet dans lequel vous vous étiez investi pour faire face à cet échec. Ce terme de deuil peut paraître assez fort mais, c’est précisément dans cette situation de deuil que l’on se trouve lorsque l’on vit un échec très fort comme une tentative de guérison dans le cadre d’une maladie chronique, un licenciement, un divorce ou une séparation, la perte d’un état ou d’une idée…

La courbe du deuil, représentée ci-dessous, est issue des travaux de Elisabeth Kübler-Ross.

Elisabeth Kübler-Ross était psychiatre et psychologue. Née en 1926 à Zurich en Suisse, elle est décédée en 2004. Elle a été une pionnière dans l’approche des « soins palliatifs » pour les personnes en fin de vie, et, dans l’accompagnement aux mourants. Elle a été la première à étudier et formaliser les différents stades par lesquels passe une personne lorsqu’elle apprend qu’elle va mourir, sous la forme de cette courbe du deuil. On l’appelle aussi « courbe du changement » car le travail de deuil d’une situation ancienne est également nécessaire pour évoluer vers quelque chose de nouveau.

Selon les personnes et le contexte, ces 7 étapes du deuil sont vécues de manière plus ou moins longue avec une intensité variable.

  • le choc : le travail de deuil commence toujours par un choc. C’est l’annonce du changement, de la rupture, de la perte. Si ce moment charnière n’est pas clairement perçu (ex. décès d’une personne dont on n’a pas retrouver le corps, laps de temps durant lequel les licenciements ne sont pas annoncés, rupture amoureuse pas franchement énoncée, …), votre travail de deuil ne pourra pas commencer!
  • le déni : c’est une phase de refus de la situation. Cette étape est d’autant plus forte que le choc est brutal, soudain, et inattendu. Le déni est une réaction inconsciente de protection qui va permettre de gérer la situation. Pour le moment, vous n’êtes pas en mesure de supporter les émotions qui arrivent.
  • la colère : se traduit par de la rage, de la rancœur, un sentiment d’injustice. Cette émotion très forte vous permet de retrouver de l’énergie après le choc. On va alors chercher un coupable (l’entreprise, l’être aimé, …).
  • la peur : qui peut aller jusqu’à l’angoisse, se révèle lorsque vous vous rendez compte de la situation. Vous avez alors peur pour vous, pour pour les autres, peur des conséquences financières, pour votre vie de tous les jours, peur de l’inconfort, peur de ne pas être à lahauteur …
  • la tristesse : qui peut aller jusqu’à la déprime, est une phase qui peut faire peur à l’entourage. Et pourtant, c’est l’étape décisive où vous allez prendre conscience de ce que vous avez perdu. Vous n’avez plus envie de rien, vous manquez de motivation, alors la tristesse vous envahit et se traduit souvent par des larmes.
  • l’acceptation : marque le début de la remontée. Vous vous tournez vers le futur. A ce stade, vous savez que vous n’êtes pas guéri, que vous êtes licencié ou que votre conjoint vous quitte.
  • la pardon : permet de vous pardonner à vous-même et de pardonner aux « auteurs » de la perte. Il vous enlève la part de culpabilité qui vous habitait jusque-là. Vous prenez conscience que le ressentiment vous fait perdre de l’énergie inutilement.
  • la quête de sens et de renouveau : est la phase où vous êtes capable de voir ce que cette perte vous a apporté. En effet, vous prenez du recul et vous adoptez une attitude plus positive. Vous reconnaissez que le deuil vous a permit de faire des choses que vous n’auriez jamais pu faire avant! C’est ce que l’on appelle « les cadeaux cachés » du deuil.
  • la sérénité : est la dernière étape où la perte/le changement est entièrement intégré. Vous êtes en paix par rapport à cet événement de votre vie.

Accepter l’échec

Dans cette étape d’acceptation de l’échec, je voudrais mettre l’accent 3 points essentiels :

  • l’échec est une expérience qui ne doit pas être assimilée à votre personne. Il est important que vous preniez de la distance par rapport à cet échec. Dans cette situation – comme dans d’autres – inutile de porter un jugement négatif sur votre personne ou de vous dévaloriser. En aucun cas, l’échec doit venir empiéter votre estime personnelle. Vous avez beaucoup plus de valeur que cet événement ponctuel. Comme je le dit souvent à mon fils, « Si un ami venait te parler d’un de ses échecs, est-ce que tu l’accablerais? ». Et il me réponds que non. Vous non plus, vous ne le feriez pas. Alors, parlez-vous à vous-même comme vous parleriez à votre meilleur ami.
  • ne blâmez pas les autres de vos échecs. Se mettre dans un rôle de victime ne vous consolera qu’un temps (cf. la colère dans la courbe du deuil). Après cette phase de colère et ce besoin de transfert de responsabilité sur autrui, vous devrez poursuivre votre processus de deuil. En effet, cette victimisation pourrai vous empêcher de poursuivre le processus d’introspection et de croissance qu’offre l’échec. C’est une perte de temps et d’énergie considérable sans grand intérêt.
  • l’échec est un état temporaire. Ce n’est pas la fin de l’aventure. Vous avez été capable d’apprendre à lire et à écrire alors vous serez tout aussi capable de faire face à l’événement qui arrive dans votre vie. Par contre, cet apprentissage de la lecture et de l’écriture vous a demandé du temps et de l’investissement. De la même façon, votre guérison, la recherche d’une nouvelle voie professionnelle, la quête d’une nouvelle âme sœur, l’acceptation d’un bouleversement professionnel ou personnel, demandera que vous soyez moteur.

Analyser l’échec

L’analyse de l’échec est une phase clé car elle va vous permettre de comprendre ce qui s’est passé, ce qui à été efficace et ce qui n’a pas fonctionné. Suite à cette analyse vous serez capable de monter une nouvelle stratégie par rapport aux erreurs que vous aurez identifié dans vos expériences précédentes.

Je vous propose ici 3 méthodes pour analyser la situation que vous avez vécue. Ces méthodes peuvent être combinées mais une seule peut suffire également. 

1/ Vous allez commencer par réfléchir à la situation qui s’est produite, comme un spectateur, donc sans émotion. Observez et notez les actions de chaque intervenant. Puis poser vous les questions suivantes :

Pour quelles raisons mes actions n’ont pas abouti au résultat escompté ? L’objectif que je m’étais fixé est-il trop ambitieux ? Est ce que je possède toutes les qualités et compétences requises pour aboutir au résultat que je me suis fixé ? Si non, dans quels domaines est ce que je dois m’améliorer pour réussir ? Est ce que j’ai mis toutes les chances de mon coté pour réussir ? Si non quels autres leviers aurai-je pu actionner ?

2/ Vous pouvez également utiliser la technique du QQOQCCP pour analyser la situation (qui, quoi, où, quand, comment, combien, pourquoi). Cet outil d’aide à la résolution de problèmes permet de recueillir de façon quasi exhaustive les informations relative à une situation.

Quoi ? Par cette question, vous allez décrire la situation, la tâche, l’activité. Répondez aux questions : « Que s’est- il passé ? Qu’observez-vous? »

Qui ? ici, vous allez identifier les personnes concernées.
« Qui est concerné ? Qui a mis en évidence le problème ? »

Où ? Là, vous allez faire une description des lieux. « Où cela s’est-il produit ? Où cela se passe-t-il ? »

Quand ? Pour le ‘quand’ vous allez indiquer le moment, la durée, et la fréquence, s’il y a en une. « Quel moment ? Depuis quand ? »

Comment ? Ici, vous allez décrire les méthodes utilisées, la manière dont les choses ont été réalisées. « De quelle manière ? Dans quelles circonstances ? »

Combien ? Avec le ‘combien?’ vous allez mettre en évidence les moyens mis en oeuvre, le matériel utilisé. Répondez aux questions « Quel coût ? Quels moyens ? »

Pourquoi ? Enfin, ici, vous allez faire une description des raisons, des causes, des objectifs. « Dans quel but ? Quelle finalité ? »

3/ Si cette analyse vous paraît difficile à réaliser seul ou incomplète, n’hésitez pas à en parler à 1 ou 2 amis. Choisissiez ces amis avec attention. Ces personnes devront être capable d’analyser la situation sans porter de jugement. Elles pourront alors vous apporter un regard neuf sur la situation et sauront certainement trouver les mots justes pour vous encourager dans votre démarche.

A partir de cette analyse, vous allez bâtir un nouveau projet qui pourra être un remaniement de l’ancien ou une version complètement nouvelle, selon vos réponses aux questions précédentes. Bien sûr, dans ce nouveau projet vous éviterez de reproduire les erreurs commises précédemment. Peut-être qu’il faudra faire le deuil du métier de vos rêves et vous ouvrir à de nouveaux horizons. Peut-être que vous devrez mettre votre projet en attente, car vous devrez consacrer un temps pour acquérir de nouvelles compétences.

L’idée ici est que vous vous adaptiez à la situation telle qu’elle se présente.

Pour faire un parallèle avec les méthodes de travail en milieu professionnel, on peut dire que chaque situation que vous vivez dans votre vie est comme un projet que vous menez grâce à la méthode Agile. 

A l’origine, la méthode Agile a été créée pour les projets informatique. Aujourd’hui, elle est de plus en plus répandue car elle est adaptable à de nombreux types de projets.

Suite à l’observation d’un taux d’échec élevé des projets dans les années 1990, 17 experts en développement logiciel se réunissent aux Etats-Unis en 2001 afin de mettre en commun leurs méthodes respectives. Le « Manifeste Agile » naît de cette rencontre et détermine les valeurs et les principes fondamentaux de la méthode Agile.

L’approche Agile propose notamment d’adopter un processus itératif et incrémental. En effet, assez rapidement dans les projets Agiles, on propose un prototype qui est présenté aux clients, qui est discuté et qui est amélioré au cours de plusieurs itérations. On réalise autant d’itération que nécessaire pour arriver à l’objectif final.

De la même façon, dans les situations de la vie de tous les jours, vous réalisez plusieurs itérations en vous adaptant aux différents obstacles que vous rencontrez.

Autre parallèle avec le monde scientifique, on pourrait dire que vous avez réalisé une démarche expérimentale : vous avez fait une hypothèse, vous avez testé, vous avez obtenu un résultat que vous avez analysé et vous vous êtes adapté par rapport à ce résultat. Puis, vous effectué une nouvelle expérience, jusqu’à ce que vous validiez votre hypothèse de départ.

Grandir de l’échec

Finalement on pourrai décider de ne pas utiliser le terme d’échec. On pourrai tout simplement parler de prototype, de test, de tentative, d’expérience; ce qui donne une note beaucoup moins négative à la situation que vous avez vécue, n’est-ce pas?

En tous cas, quelque soit le terme que vous utiliserez à l’avenir, ayez toujours en tête que l’important est dans les idées qui vous avez eues, les décisions que vous avez prises, les actions que vous avez réalisées, l’expérience que vous avez acquise et la leçon que vous avez retenue … tout ça ce n’est pas rien. Ce n’est pas un échec. Vous étiez dans l’action et personne ne pourra vous dire le contraire. On peut parler d’échec sur le résultat qui n’a pas été obtenu, au final, mais en aucun cas on parlera d’échec concernant tout le chemin parcouru.

Et, c’est ce chemin parcouru qui est essentiel. Ayez conscience que vous êtes désormais plus fort car vous connaissez vos limites, vous savez où est ce que vous devez vous améliorer, vous savez quels sont vos points forts. Dans ce contexte vous avez établi un nouveau plan d’attaque.

Ce plan d’attaque en main, programmez vous un moral d’acier. Pour cela, je vous invite à créer votre propre mantra de réussite, à vous visualiser dans une situation de réussite, à lire des citations inspirantes, à discuter de vos projets avec vos amis qui sauront vous apportez tout le soutien dont vous avez besoin. L’encouragement et l’estime de soi sont des leviers indispensables. Alors travaillez sur votre mental!

Puis, tentez à nouveau l’expérience.

La vraie route du succès selon le Site One Up

Qui dit échec dit projet. Après ces 4 étapes d’introspection, il est temps de vous remettre dans la course, à la poursuite vos rêves. Vous avez grandit en expérience et en confiance. Vous avez renforcé votre confiance en soi. Et vous avez su prendre cet événement comme une opportunité. Vous êtes maintenant armé pour tenter à nouveau l’aventure. Lancez-vous !

La seule voie de la réussite c’est l’action. Bonne chance.

Et, prenez soin de vous!

A très bientôt

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